PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°358 27 septembre 2016
34395 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Industrie pharma : sans accompagnement, la pilule risque d’être amère!

Si par le passé, les opérateurs de l’industrie pharmaceutique n’accordaient que peu d’intérêt à la communication, aujourd’hui les choses sont en train de changer. Leurs associations et particulièrement l’AMIP1 ont mis les bouchées doubles pour faire connaître les spécificités de leur secteur, leurs apports et leurs attentes.

Depuis l’électrochoc que la profession a subi pendant et après l’élaboration du projet de fixation du prix du médicament, les industriels ont pris conscience de leur vulnérabilité face à un système de santé qui souffre de manque de visibilité. L’étroitesse du marché et le peu de rapprochements entre les différents laboratoires aggravent cette vulnérabilité.
Heureusement, comme dit le dicton : « À chaque chose, malheur est bon ». Ainsi, et après avoir traversé cette période de turbulences avec plus ou moins de dégâts, les industriels essaient aujourd’hui de trouver des solutions pour pérenniser leurs activités, notamment en s’implantant dans de nombreux pays africains.

Pas plus tard que samedi dernier, le laboratoire Pharma 5 a signé un protocole d’accord avec son partenaire Alliance Médicale (AMCI). Il s’agit d’un investissement de 100 millions de dirhams dans la zone franche de Bassam qui se trouve à la périphérie d’Abidjan. Cette unité produira 70 millions de comprimés et 5 millions de flacons par an. La signature de ce protocole a eu lieu en présence, entre autres, de M. Moulay Hafid ELALAMY2, du ministre de la Santé, Pr. El Houssaine Louardi, et de son homologue ivoirienne Dr.  Raymonde Goudou Coffie.

Toujours dans le but de communiquer plus et mieux sur le secteur de l’industrie pharmaceutique, les membres de l’AMIP ont organisé ces deux dernières semaines trois rencontres avec les secrétaires généraux du PAM3, de l’USFP4 et du PPS5. Des réunions avec les leaders politiques des autres partis seront prochainement organisées .

Bien que le Maroc ait réussi à se doter d’une industrie solide qui occupe la deuxième place en Afrique, il n’en reste pas moins que son développement et sa pérennité demeurent tributaires des options qui vont être adoptées par les prochains gouvernements.

L’accompagnement de l’industrie passe obligatoirement par l’accélération de l’adoption des textes de loi, ne serait-ce que pour rendre les lois existantes effectives. C’est le cas du  code du médicament et de la pharmacie qui attend certains textes d’application.
Les délais d’obtention de l’AMMconstituent aussi un vrai handicap pour les industriels et particulièrement ceux qui souhaitent développer leurs exportations.

En ce qui concerne le médicament générique, le président de l’AMIP, M. Ayman CHEIKH LAHLOU a rappelé, lors des réunions avec les leaders politiques que le taux de pénétration du médicament générique reste faible et seule la mise en place de mesures incitatives permettrait son décollage.

Lors de ces réunions, les écosystèmes ont été largement évoqués. Ces derniers avaient nourri beaucoup d’espoir chez les industriels qui espèrent que les prochains gouvernements accéléreront leur mise en place.

Bien évidemment, la survie de tout le secteur dépendra de la survie de toutes ses composantes, et il suffit d’en abandonner une à son sort, pour que le secteur s’écroule comme un château de cartes !

Abderrahim DERRAJI

Association marocaine de l'industrie pharmaceutique
Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique
Parti authenticité et modernité
Union socialiste des forces populaires
Parti du progrès et du socialisme
6Autorisation de mise sur le marché

Revue de presse
Le manque ou l’excès de sommeil augmente le risque cardiovasculaire Le manque ou l’excès de sommeil augmente le risque cardiovasculaire

Dormir moins de sept heures ou plus de neuf heures par nuit pourrait avoir des implications graves sur la santé. Ce sont les termes de la première déclaration scientifique de l’Association américaine du cœur (American Heart Association, AHA) sur le sommeil et la santé cardiovasculaire.
L’Association a indiqué que les nuits de sommeil courtes (< 7 heures) et longues (>9 heures) sont associées à des profils de risque cardiométabolique et à des résultats défavorables.
L’AHA n’a cependant pas été en mesure de recommander la durée exacte de sommeil dont une personne a besoin et n’a pas pu préciser si l’amélioration de la qualité du sommeil réduit les facteurs de risque cardiovasculaire.
« Étant donné que les données scientifiques n’indiquent pas de relation dose-effet spécifique entre la durée du sommeil et le bien-être cardiovasculaire, l’Association américaine du cœur ne peut pas formuler de recommandations spécifiques sur la durée de sommeil nécessaire permettant de protéger les personnes des maladies cardiovasculaires », a expliqué Marie-Pierre St-Onge, présidente de la commission ayant examiné les données scientifiques.
Source : Univadis

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Études cliniques : la moitié des effets secondaires n’est pas rapportée Études cliniques : la moitié des effets secondaires n’est pas rapportée

Une étude menée par l’université de York et publiée dans la revue PLOS Medicine, suggère que plus de la moitié des effets secondaires observés ne seraient pas rapportés dans les études publiées à la suite d’essais cliniques sur de nouvelles molécules.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs se sont penchés sur les publications scientifiques de ces essais et ont calculé que 64 % des effets secondaires associés aux molécules étudiées, bien que correctement archivés, ne figuraient pas dedans.
Les auteurs montrent par exemple que lors d’essais cliniques portant sur quatre nouveaux traitements, 198 décès ont été enregistrés parmi les participants dans les fichiers de données du laboratoire concerné, mais seulement 29 décès ont été rapportés dans la publication scientifique de cet essai. Autre exemple cité par les auteurs, qui militent pour plus de transparence : un rapport non publié portant sur un essai clinique d’une autre molécule évoquait 15 suicides parmi les participants ayant reçu le médicament. La publication, elle, n’en citait que sept. « Il est très inquiétant que les publications ne rapportent qu’une petite partie de l’ensemble des données, et que les patients et les professionnels de santé prennent des décisions basées sur des informations incomplètes », déplorent les auteurs de l'étude.
Source : Lequotidiendupharmacien

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Pneumonies aiguës communautaires : un traitement antibiotique court serait efficace Pneumonies aiguës communautaires : un traitement antibiotique court serait efficace

Les pneumonies aiguës communautaires sont des infections essentiellement bactériennes contractées en dehors de l’hôpital. Chez les personnes fragilisées, ces infections peuvent entraîner des complications sévères (état de choc, insuffisance respiratoire et extension locorégionale de l'infection), voire des décès. D’où de fréquentes hospitalisations, en sus d’un traitement antibiotique. Actuellement, il est recommandé de les traiter par antibiotiques efficaces pendant 7 à 14 jours.
Mais cette longue durée de prise peut exposer à une augmentation du risque d’effets secondaires, de l’inobservance et des résistances bactériennes, ainsi qu’à un surcoût de prise en charge.
C’est pourquoi la réduction de la durée du traitement antibiotique lorsque le patient atteint est hospitalisé et sans complications, proposée dès 2007 aux Etats-Unis, pourrait présenter des avantages, mais cette réduction est-elle sûre et efficace ?
Afin d’en savoir plus, Ane Uranga et coll. ont effectué un premier essai randomisé multicentrique incluant 312 patients adultes sans facteur de risque aggravé et répartis en 2 groupes (5-6,5 jours d’antibiotiques ou 10-11 jours).
Leurs résultats, publiés fin juillet 2016 dans JAMA internal medicine, montrent en effet que l’efficacité est comparable dans les 2 groupes, à J10 et à J30. De même, les symptômes et la guérison clinique sont comparables.
Ces résultats confirment donc la "non-infériorité" d’un traitement court en cas de pneumonie aiguë communautaire, même si d’autres études sont nécessaires pour confirmation en raison de nombreuses limites à prendre en compte.
Source : https://www.vidal.fr

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Infections urinaires à répétition : antibiotiques ou pas ? Infections urinaires à répétition : antibiotiques ou pas ?

Faire une infection urinaire dans sa vie de femme, c'est fréquent. Le problème, c'est que pour 20 % des femmes environ, l'histoire se répète et, parmi ces dernières, encore 30 % font un autre épisode. C'est trente fois plus que chez les hommes jeunes!
Les médecins prescrivent souvent des antibiotiques en présence de symptômes evoquant une cystite. Or, la prise d'antibiotiques au long cours n'est pas anodine: «Les antibiotiques souvent prescrits dans ce cadre et notamment les quinolones favorisent la sélection de bactéries multirésistantes contre lesquelles il devient de plus en plus difficile de lutter. Il s'agit donc d'un vrai problème de santé publique », insiste le Pr Lionel Piroth, infectiologue au CHU de Dijon. Enfin, sur le plan individuel, la prise répétée d'antibiotiques favorise les mycoses vaginales et les troubles du transit en perturbant la flore bactérienne protectrice. «C'est d'autant plus inutile que les germes impliqués dans les cystites aiguës bactériennes de la femme ne sont pas les mêmes que ceux responsables des infections du rein (pyélonéphrite) à l'exception des rares cas de reflux d'urine depuis la vessie vers les uretères», rassure le Pr Bruyère.
«Lorsqu'une femme présente presque tous les symptômes de la cystite - douleurs mictionnelles, envies pressantes, etc. - mais sans germe retrouvé (syndrome de la vessie douloureuse), elle ne relève pas des antibiotiques, mais d'autres traitements comme l'instillation de produits ayant une action sur la douleur vésicale chronique», confirme le Pr Bruyère. «De même, lorsqu'elle ne ressent aucun symptôme mais que des germes sont retrouvés dans ses urines, il faut se garder de traiter par antibiotiques car c'est souvent une simple colonisation», insiste le Pr Piroth.
En dessous de dix crises par an, un traitement ponctuel (à chaque crise) avec des antibiotiques qui sélectionnent très peu de résistances suffit. En revanche, à partir de dix crises et plus de cystites annuelles, un traitement de fond par antibiotique à faible dose est préconisé, mais cela ne doit pas empêcher de tout tenter pour passer en dessous du seuil de ces dix crises par an, en agissant sur les facteurs de risque.
«Une réflexion pluridisciplinaire impliquant, selon les cas, le médecin traitant, le gynécologue, l'urologue et l'infectiologue est ainsi souhaitable», insiste le Pr Lionel Piroth.
Outre la canneberge, il existe encore d'autres pistes pour tenter d'échapper aux antibiotiques au long cours. C'est le cas de la méatotomie qui consiste à agrandir le méat urinaire ou de la méatoskénectomie au cours de laquelle les petites glandes de Skene situées dans cette région et supposées servir de réservoir à des bactéries sont retirées simultanément. Mais faute d'études randomisées pour prouver leur efficacité et leur tolérance, les urologues ne peuvent que s'appuyer sur leurs impressions et les femmes, s'en remettre à eux.
«Il y a urgence à “débanaliser” les infections urinaires récidivantes qui altèrent la qualité de vie de nombreuses femmes, avec en plus un enjeu écologique majeur pour elles et pour la collectivité: celui de la résistance bactérienne», conclut le Pr Piroth.
Source : http://sante.lefigaro.fr

 

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Myopathie de Duchenne : un premier médicament autorisé Myopathie de Duchenne : un premier médicament autorisé

Le Laboratoire Sarepta Therapeutics a obtenu lundi l'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le tout premier médicament dans la myopathie de Duchenne.

Il s’agit de l'Exondys 51 (eteplirsen) qui est un oligonucléotide antisens visant le saut de l'exon 51 du gène de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Les altérations dues à la myopathie de Duchenne s'étendent à plusieurs gènes, l'Exondys 51 ne s'adresse qu'aux 13 % de patients dont l'exon 51 (un fragment d'ADN sur le gène responsable de la production de la protéine dystrophine) est affecté. Ce médicament injectable permet donc de préserver l'intégrité des muscles en apportant la dystrophine manquante.

L'autorisation accélérée de la FDA comporte des contreparties, notamment celle pour le laboratoire de vérifier le bénéfice de son médicament sur de plus grandes populations. L'essai clinique de phase II, qui a permis l'obtention de l'AMM, porte sur 12 malades traités par eteplirsen pendant 3 ans (versus un groupe de 13 malades non traités). Deux jeunes garçons du groupe traité ont perdu la capacité de marcher, contre six patients du groupe témoin. La fonction respiratoire est restée stable et l'essai a permis de confirmer la bonne tolérance au produit avec peu d'effets secondaires.
Source : Lequotidiendupharmacien

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